Printemps 1920. Un prêtre est retrouvé sauvagement assassiné au Sacré-Coeur, à Montmartre, le coeur arraché, affublé d’une croix et d’une couronne d’épines. L’inspecteur François-Claudius Simon ne découvre qu’un indice sur le corps du supplicié : les lettres « B » et « S », découpées de la Bible de la victime et posées sur ses yeux. Des initiales qu’il a déjà vues quelque part, mais où ?… Depuis qu’il a perdu Elsa, l’amour de sa vie, François sombre, noyant trop souvent son chagrin dans l’alcool. Ce qui n’améliore pas ses réflexes de policier. La vision de son propre nom écrit noir sur blanc sur le registre des visiteurs de la Basilique la nuit du crime le fait dessoûler sur-le-champ : plus que potentiel suspect (ce que même ses détracteurs au quai des Orfèvres jugent fantaisiste), cela fait de lui l’interlocuteur privilégié de l’assassin ? sa cible finale. Pourquoi ?
Quelques jours plus tard, un deuxième prêtre est assassiné selon le même rituel macabre, à Carcassonne, lui aussi marqué « B. S. ». « B. S. », comme sur la chevalière que lui a laissée sa mère, François s’en souvient maintenant : quel est le lien ? Pour retrouver l’assassin, c’est le secret de sa propre histoire que l’ancien orphelin devenu un des plus brillants inspecteurs de sa génération va devoir percer. Un secret qui le plonge au coeur d’une de plus grandes affaires du début du XX^e siècle : celle de l’abbé Béranger Saunière, le petit curé de campagne mystérieusement devenu richissime après avoir découvert un inestimable trésor en faisant des travaux dans son église. Entre mythe et réalité, la nature de ce trésor ? celui de Jérusalem ? des pages d’un Évangile des origines, remettant en cause le dogme sur lequel s’est construit le christianisme ? ? fascine aujourd’hui encore historiens, chercheurs et passionnés d’ésotérisme.