Bretagne, « province de l’âme » : la Bretagne est sans doute la seule région française à pouvoir se prévaloir d’autant d’oeuvres de grands écrivains s’attachant à cerner son génie et la singularité de ses paysages ou de ses modes de vie.
Ce parcours littéraire égrène, d’Armor en Argoat, au fil des rivages et jusqu’au plus profond de la Bretagne intérieure, les écrits qui ont été consacrés à cette province française et qui appartiennent à son histoire littéraire, depuis Jules César au Ier siècle av. J.-C. jusqu’aux auteurs de la fin du XXe siècle aujourd’hui disparus. Au total, presque 200 auteurs et 270 textes, quelque 1 200 pages. Textes d’humeur, mémoires, relations d’épisodes historiques, correspondances, notes de voyage, essais : au-delà de leur situation dans le temps et dans l’espace, le premier critère de choix de ces récits a été le plaisir de la lecture et la qualité littéraire et narrative.
Les grands classiques de la littérature de Bretagne sont évidemment là. Pour n’en citer que quelques-uns : Cambry, Chateaubriand, Renan, La Villemarqué, Le Braz, Segalen, parmi les Bretons. Mais aussi Hugo, Michelet, Stendhal, Balzac, Flaubert, Gide. Plus proches : Loti, Colette, Max Jacob, Guilloux, Henri Queffélec, Gracq, Mac Orlan, Jean-Edern Hallier… Des poètes aussi, des écrivains étrangers, de grands auteurs méconnus, de Tanguy Malmanche à Armand Robin ou Yves Elléouët, et, parmi d’autres pépites : Vauban à Camaret, Alexandre Dumas à Roscoff, Sarah Bernhardt à la baie des Trépassés, Saint-Pol Roux en bimoteur au-dessus de la rade brestoise, Villiers de L’Isle-Adam au collège de Vannes, Marcel Proust à Beg-Meil, Joseph Conrad à l’île Grande, Jean Cocteau à Pont-Aven, le philosophe Alain au Pouldu, Georges Simenon sur un chalutier de Concarneau, le général de Gaulle incognito dans sa DS noire, Le Corbusier à Lesconil, Albert Camus au cimetière de Saint-Brieuc. Enfin, les nouvelles plus ou moins courtes d’Édouard Corbière, de Jeanne Nabert, d’Henri de Régnier et d’Émile Zola, dont les formidables Coquillages de M. Chabre révèlent une facette ignorée.