Anne Perrier
Anne Perrier est née en 1922 à Lausanne. Gustave Roud, Maurice Chappaz, Philippe Jaccottet ou Jean Starobinski ont salué l’oeuvre de cette figure majeure de la poésie de Suisse romande. Cette monographie est l’occasion de découvrir une personnalité, un regard, un sourire, qui rayonnent de bonté et de modestie. En son temps, Pierre Seghers avait publié le second recueil d’Anne Perrier intitulé «Pour un vitrail». Depuis, d’autres recueils ont fait entendre la limpidité d’un chant qui est encore trop peu connu en France: «Le Petit Pré», «Le Livre d’Ophélie», «La Voie nomade» ou «Le Joueur de flûte».La tendresse qui émane de cette oeuvre emplie de présences secrètes n’exclut ni le sentiment du tragique ni la profondeur de l’intériorité. La poésie d’Anne Perrier, que l’on rapproche parfois de celle d’Emily Dickinson, est une poésie simple et exigeante, qui se situe à mi-chemin des vertes floraisons et des paysages désertiques, de la vie partagée et de la solitude, de la parole et du silence. Ses poèmes, «écrits de tête», sont posés sans ratures sur l’espace de la page, comme est cueilli le fruit à l’heure de sa maturité.SimplementLes jours où la voix me manqueSur la page déserteIls chantent