Arktika
Bien plus qu’accomplir un exploit sportif, l’objectif de Gilles Elkaim était de revivre les migrations des peuples de l’Arctique sibérien dans les conditions de vie qui étaient les leurs. En traîneau, sur une banquise plongée dans la nuit polaire, en kayak, dans les eaux glacées du soleil de minuit, ou en bivouac sous la tente par – 50 °C, l’expédition Arktika a été réalisée sans argent ou presque, avec un matériel de fortune et sans souci d’aucun record. La solitude de Gilles Elkaim s’est trouvée enrichie au fil du voyage : de village en village, treize chiens vont le rejoindre et marcher avec lui, ou plutôt devant lui. De Pouchok l’Intellectuel à Kiss-Kiss le Farceur, en passant par Sharik le Séducteur et Artchoum le Tueur, treize acteurs inoubliables, treize fortes personnalités animées par une obsession qui rejoint celle de leur maître : avancer toujours plus loin. L’esprit de Jack London n’est jamais loin de Gilles Elkaim. Quand ce dernier doit abattre l’un après l’autre les rennes de son attelage, quand il lutte pour sauver ses chiens suspendus au-dessus d’une crevasse, quand il reste un mois seul dans la toundra, il retrouve le souffle et l’âme des aventuriers en quête d’absolu qui peuplent l’univers de London. Solitude et pudeur, défi et grandeur de l’action font d’Arktika le roman du Grand Nord autant qu’un document unique sur ce bout du monde hors du temps qu’est la Sibérie post-soviétique.
Arktika a reçu le prix Toison d’Or du livre d’aventure 2005.
Un film documentaire diffusé sur le service public, une série de cinq films pour la chaîne Voyage et de nombreuses conférences dans le monde entier accompagneront la sortie de ce livre.
Gilles Elkaim
Gilles Elkaim a quarante-cinq ans. Physicien de formation, il a quitté en 1984 le confort de la société occidentale pour vivre pendant un an au Groenland, dans une communauté inuit. Depuis, diverses expéditions, à pied, à vélo, en kayak ou en traîneau, l'ont conduit en Mongolie, Sibérie, au Népal, en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Gilles Elkaim est lauréat du trophée Peter Bird 2005, qui récompense la persévérance et la ténacité dans la poursuite d'un projet exceptionnel. Et il a été honoré du « grand prix des Explorations et des Voyages de découverte » de la Société de géographie, succédant ainsi à Nicolas Hulot et Jean-Louis Étienne.