Conversations et entretiens
Quand Si c’est un homme paraît, en 1947, il passe inaperçu. Il faudra attendre plus de dix ans avant qu’une nouvelle édition révèle en Primo Levi non seulement un témoin majeur de l’univers concentrationnaire nazi, mais un grand écrivain. Primo Levi, qui disait devoir à Auschwitz sa vocation littéraire, revint sans cesse sur ce qu’il avait écrit dans son chef-d’oeuvre. Il se fit gardien de la mémoire, interlocuteur toujours prêt à éclairer notre vision des camps, du nazisme et de l’antisémitisme, et à alerter contre le retour de ce mal sous la même forme ou sous d’autres. Dans ce recueil d’entretiens diffusés à la radio ou parus dans la presse écrite, il creuse encore – avec son génie de la précision, son ironie et sa hauteur de vue – ces questions qui sont au coeur de son oeuvre. L’occasion de réentendre, cent ans après sa naissance, la voix d’un auteur pour qui la parole était le prolongement de l’écriture.
Primo Levi
Primo Levi est né à Turin en 1919. Chimiste de formation, il a été déporté à Auschwitz en 1944. C'est de cette épreuve qu'il tira son premier livre, Si c'est un homme (1947), suivi bien plus tard par, entre autres, La Trêve (1963), La Clef à molette (1978), Les Naufragés et les Rescapés (1986). Il se donna la mort en 1987.