De l’islamisme
Aujourd’hui, des êtres se déchirent et s’entretuent. Des jeunes gens assassinent et se sacrifient au nom de l’islam. Des religieux totalitaires poussent une génération entière au sacrifice au nom d’une lecture pointilleuse et dénaturée du Coran. Cette lecture partisane du livre est l’exact contraire de la foi. C’est surtout une construction qui semble solide mais qui ne repose sur rien.En effet le Coran n’est pas un livre politique. Il n’a jamais eu l’ambition d’enseigner aux hommes la manière d’appréhender les problèmes des sociétés de leur temps. Le Coran ne dit pas comment un homme d’aujourd’hui doit utiliser sa raison, étudier les sciences, définir son comportement amoureux et sexuel, décider de ses orientations politiques. Chapitre par chapitre, Laroui déconstruit le discours intégriste : non, le Coran n’est pas ennemi de la pensée, n’est pas ennemi de la joie, n’est pas ennemi de la curiosité. Bien au contraire. Le Coran est un livre de foi. Universitaire brillant, Marocain d’origine, Français de coeur, Néerlandais de fait, Fouad Laroui est avant tout et pour toujours un amoureux inconditionnel de l’intelligence et de l’espèce humaine. Dans ce texte brillant et implacable, il met au service de son érudition la souplesse et l’invention de son style.
Fouad Laroui
Marocain de naissance, ingénieur et économiste de formation, professeur de littérature à l’université d’Amsterdam, romancier de langue française, poète de langue néerlandaise, éditorialiste, critique littéraire : Fouad Laroui court le monde, chargé de son sac de voyage et de sa vaste culture. Entre autres textes, Fouad Laroui est l’auteur de La Femme la plus riche du Yorkshire (2008), Le jour où Malika ne s’est pas mariée (2009), Une année chez les Français (2010), La Vieille Dame du riad (2011) et L’Étrange Affaire du pantalon de Dassoukine (2012) qui a reçu le prix Goncourt de la nouvelle. Tous ces ouvrages sont parus aux Éditions Julliard.