Dictionnaire de pédagogie
Le Dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire de Ferdinand Buisson est l’oeuvre d’une génération. Il répondait à une exigence sociale : rendre l’instruction gratuite, laïque et obligatoire afin de donner à tous les enfants l’ensemble des connaissances de base qui permettraient d’en faire des citoyens. Il fut source d’inspiration et devint le guide constant des instituteurs. Son ambition était de rassembler tous les savoirs encyclopédiques et pédagogiques utiles aux maîtres.
La présente édition rassemble 250 textes signés des meilleurs spécialistes de l’époque. Parmi eux : Viollet-le-Duc (Architecture), Camille Flammarion (Astronomie), Ernest Lavisse (Histoire). On y trouve les articles majeurs de la politique scolaire républicaine comme des centaines de biographies sur les grandes figures de notre patrimoine intellectuel. « Cathédrale de l’école primaire », selon la formule de Pierre Nora, ce dictionnaire est aussi un régal d’intelligence et d’érudition.
Son projet comme ses apports demeurent aujourd’hui essentiels : non seulement pour visiter et comprendre notre histoire, mais aussi pour nourrir notre réflexion sur des sujets fondamentaux, comme la laïcité ou les méthodes d’apprentissage, l’importance de la discipline, l’exercice de l’autorité et la formation de la liberté. Le Buisson reste une référence primordiale alors que la question de l’enseignement ne cesse de faire débat.
Ferdinand Buisson
Ferdinand Buisson (1841-1932), philosophe, inspecteur général, plume de Jules Ferry, mais surtout directeur de l'enseignement primaire pendant dix-sept ans, inventeur de la laïcité, rédacteur des lois scolaires, artisan de la séparation de l'Église et de l'État, fondateur de la Ligue des droits de l'homme, il prononça également à la Chambre le premier discours en faveur du vote des femmes en 1910 et reçut le Prix Nobel de la Paix en 1927 ? prix qu'il dédia aux instituteurs de France pour qu'ils puissent oeuvrer au rapprochement des peuples par l'éducation des enfants.