Il était une fois en Arménie
Turquie, avril 1915. Les Arméniens sont enfin reconnus comme des citoyens à part entière. Sempad (grand-oncle de l’auteur) et sa famille, confiants, se remettent à croire en l’existence future d’une nation pour leur peuple. Mais tandis que l’Europe est accaparée par la guerre, les autorités turques organisent les premiers massacres d’Arméniens. Sempad est assassiné chez lui… Commence alors la macabre odyssée de la déportation vers le désert syrien, durant laquelle Chouchanig, la femme de Sempad, avec une volonté désespérée, lutte pour préserver ses enfants de la faim, de la soif et de la honte.
Aussi émouvant qu’un témoignage, aussi juste qu’un récit historique, servi par une écriture lyrique et poétique, le livre d’Antonia Arslan se lit comme un roman. L’auteur a enquêté sur le génocide, recueilli des témoignages de survivants et de ses oncles et tantes – quatre des enfants de Sempad – avant d’écrire ce livre. De ce travail de mémoire, Il était une fois en Arménie tient sa vérité et son émotion. Pourtant jamais la souffrance ne donne lieu à un plaidoyer. Arslan évoque avec pudeur le tragique, et met en scène des personnages haut en couleur, les conflits et les amours familiaux, les traditions arméniennes, les changements politiques…
Ce livre paraît à l’occasion de l’année de l’Arménie en France, organisée avec le concours du Ministère de la Culture et du Ministère de l’Éducation Nationale.
Antonia Arslan
Diplômée en archéologie, Antonia Arslan a enseigné la littérature italienne à l'université de Padoue durant de nombreuses années. Elle a publié plusieurs essais sur les récits populaires arméniens, et a redécouvert ses racines grâce à l'oeuvre du poète Daniel Varoujan. Elle a participé à un ouvrage collectif sur le génocide arménien. Il était une fois en Arménie est ainsi l'aboutissement de son retour à la mémoire de sa famille et de son peuple. Il sera prochainement adapté au cinéma.