Je te menace d’une colombe blanche – Édition bilingue français arabe
Je te menace d’une colombe blanche – Édition bilingue français arabe
Les lecteurs francophones ont eu la possibilité de découvrir les derniers recueils de cette poétesse –Cerise rouge sur un carrelage blanc et Je te regarde– mais ils ignorent généralement qu’un recueil publié à Damas en 1984 sous le titreJe te menace d’une colombe blanchea assuré la notoriété de Maram al-Masri, alors âgée de vingt-deux ans.
Ce recueil, publié aujourd’hui par les Éditions Seghers en version bilingue, nous entraîne de l’autre côté de la Méditerranée, dans la région de Lattaquié en Syrie, là où s’est forgé son destin de femme. Les poèmes que rassemble Je te menace d’une colombe blancheont la fraîcheur des matins d’avril, l’ingénuité frémissante de la sensualité, la transparence heureuse des amours juvéniles. Mais une ombre les menace : celle des premières blessures, de la trahison, de la séparation (un premier mari a kidnappé l’enfant qu’elle avait mis au monde), de l’exil qui tient, aujourd’hui encore, Maram loin de sa terre natale.
La poésie de Maram al-Masri, dont Adonis ou Salah Stétié ont salué la beauté, puise sa force dans la simplicité et le dépouillement qu’elle instaure : tout est dit en peu de mots parce qu’il s’agit d’aller à l’essentiel. Ainsi que l’écrit Lionel Ray dans la préface de Cerise rouge sur un carrelage blanc : » Rien d’ostentatoire, peu d’images, mais le tracé net et le délié de l’émoi, la gravité d’une caresse, la légèreté d’une source. «