L’arche de Noa
Décembre 1984. Alors qu’elle est alitée depuis de nombreuses semaines à l’hôpital après l’accident qui lui a coûté ses deux jambes – elle a tout juste dix-sept ans –, Noa Bercovitch est en pleine rébellion et n’exprime que sa rage. Sa seule distraction, dans sa chambre blanche et vide, est la visite d’un rouge-gorge qui vient non pas picorer des miettes sur le rebord de la fenêtre mais simplement la regarder, elle, de derrière la vitre givrée. Et sept jours durant, il reviendra…Bien des années plus tard, Robert Laffont, ému par la lecture de «Oline, le dauphin du miracle», propose à Noa Bercovitch de réfléchir à un sujet, pour sa collection «Aider la Vie». Un livre sur les animaux, les rapports d’amitié et d’amour qu’ils entretiennent avec l’homme et l’aide qu’ils peuvent apporter à celui-ci. Ce jour-là, le rouge-gorge est réapparu dans sa mémoire et avec ce souvenir ont coulé toutes les larmes qu’elle avait ravalées à l’époque. Une porte s’est ouverte et aussi l’envie de découvrir une autre dimension d’elle-même. Au long de cette promenade, qui lui a fait parcourir la planète à la recherche d’histoires d’animaux, à la recherche de «notre» histoire avec les animaux, depuis l’époque où les magdaléniens les ont dessinés au fond des grottes jusqu’à aujourd’hui, Noa Bercovitch a non seulement rencontré des animaux au destin étonnant, mais elle a aussi pu faire le point sur nos connaissances et nos lacunes scientifiques. Que sait-on en effet de l’intelligence pratique ou émotionnelle de telle ou telle espèce, comment aborder, si ce n’est expliquer, tous leurs mystères? Mais surtout, ces rencontres étonnantes nous démontrent que, entre l’animal et nous, c’est avant tout une histoire d’amour.
Noa Bercovich
Après une maîtrise de psychologie et d'histoire du Proche-Orient, Noa Bercovitch a travaillé dix ans comme grand reporter. Depuis 1997, elle enseigne la médiologie à l'université d'Aix-en-Provence. En 1999, elle a publié Oline, le dauphin du miracle, traduit en dix langues, dont le chinois.