L’éclair silencieux du Catatumbo
Bienvenue à Maracaibo, Venezuela, ville de la drogue, du marché de l’extorsion, du kidnapping, de la contrebande en tout genre, et de l’organisation criminelle généralisée. C’est dans ce chaos ambiant, bercé par une chaleur infernale, la pluie, les inondations et les incessantes coupures d’eau, qu’un fin lecteur de Proust, cinéphile et légèrement dépressif, vient chercher un remède à son chagrin d’amour. Dans une ville où il peut arriver n’importe quoi, n’importe quand, à n’importe qui, des épreuves de toutes sortes l’attendent. Mais pas vraiment celles qu’il espérait. Loin de découvrir une terre de passions, d’envoûtements et de sortilèges, un réalisme magique proprement romanesque, notre explorateur s’aventure dans une ville sururbanisée, avec ses tours, son ambiance post-apocalyptique, une faune et des personnages extraordinaires tout en démesure vénézuélienne, face auxquels il est toujours désarmé. La petite vie de professeur, le monde des expatriés, les élèves retors, les périodes d’abstinence et les déclinaisons de l’adultère local finissent encore d.aggraver sa mélancolie. Sans trouver un sens à la succession des événements étranges de sa nouvelle vie, plus égaré qu’aventurier, il poursuit sa quête des grandeurs tropicales et des femmes aux yeux fardés. Et au bout, l’amour, peut-être, après quelques meurtres et disparitions.
Daniel Fohr
Daniel Fohr a publié deux romans aux Éditions Robert Laffont : Un mort par page (2007) et Prière de laisser ses armes à la réception (2010). Il vit à Paris. Il aime le rock anglais et la moto. Il pourrait vivre n'importe où du moment qu'il fait chaud.