L’Espérance d’un baiser
« Dans cet univers de négation, la force de l’espérance a été ma source de survie. »
Raphaël a 18 ans lorsqu’il s’engage dans la Résistance. Le 8 janvier 1944, il est arrêté, torturé et emprisonné, avant d’être transféré au camp de Drancy. Il y croise une jeune femme, Liliane Badour, dont il tombe amoureux.
À l’arrivée à Auschwitz, après la « sélection », il est désigné pour le travail forcé tandis que Liliane entre au camp de Birkenau. Alors que tout est organisé autour de la disparition systématique de la vie, Raphaël nourrit l’espoir de revoir Liliane. Avec l’aide d’autres prisonniers, il parvient à lui écrire et tente de la sauver.
Plus d’une fois, Raphaël est miraculeusement épargné : il échappe à la chambre à gaz, à la pendaison après une évasion manquée, il survit aux marches et aux trains de la mort.
À sa libération, il part à la recherche de Liliane.
« Là-bas, nous disions que si quelques-uns s’en sortaient, notre seul devoir serait de raconter. Par respect pour les morts et pour le bien de la société. » Simone Veil.
Raphaël Esrail
Raphaël Esrail est né en 1925 en Turquie. Élève ingénieur à l'École Centrale de Lyon, il participe à la Résistance. Déporté à Auschwitz, il est affecté à l'Union Werke. Il est libéré à Tutzing, au bord du lac Starnberg, le 1er mai 1945 par les Américains. De retour à Lyon en mai 1945, il reprend ses études et épouse Liliane, la jeune femme qu'il avait rencontrée au début de sa déportation. De 1949 à 1988, il travaille pour Gaz de France.
À partir des années 1980, il décide de témoigner auprès des jeunes pour contrer les messages négationnistes. À 92 ans, il est aujourd'hui président de l'Union des Déportés d'Auschwitz.