La dame des 35 heures
Pour tous, elle est «Martine». Truculente, elle a la dent dure, elle fait rire. Et personne au monde n’est épargné. «Nuls» sont les journalistes, les députés de droite, les grands patrons français, les syndicalistes, les fonctionnaires… Et même ses conseillers qui, au ministère, craignent de lui soumettre un dossier.Elle règne au firmament des sondages. À l’inverse de son père, Jacques Delors, elle se voit déjà à Matignon ou à l’Élysée. N’a-t-elle pas donné les 35 heures à la France? Oui, mais elle a aussi berné les patrons et rallumé la lutte des classes. La ministre Aubry a réussi un exploit inédit: les syndicats sont avec leurs adversaires sur les barricades. La CGT, la CFDT et FO ne lui pardonnent pas le «mépris» qu’elle affiche pour les partenaires sociaux, et s’inquiètent de l’addition de deux cents milliards que salariés et contribuables vont devoir se partager.De son rôle au sein du Parti socialiste au bilan mitigé de son passage au gouvernement, de ses relations avec Pierre Mauroy, Dominique Strauss-Khan ou Ernest-Antoine Seillière à son élection à la mairie de Lille…, Philippe Alexandre et Béatrix de l’Aulnoit nous dévoilent les revers de la fulgurante et spectaculaire ascension de Martine Aubry.
Philippe Alexandre
Philippe Alexandre est journaliste et écrivain. Il a travaillé dans la presse écrite et à RTL pendant plus de vingt-cinq ans ; il a publié des essais politiques, soit seul, soit avec Béatrix de l'Aulnoit. Pour mon fils, pour mon roi est leur troisième biographie écrite à quatre mains.