La Famille Aubrey
Écrivaine, féministe et journaliste anglaise, Rebecca West a fait de sa vie un roman. Dans cette œuvre culte, La Famille Aubrey, parue en 1957, elle raconte et sublime son enfance, ses parents, fantasques et attachants, sur fond d’Angleterre victorienne.
Installés à Londres, les Aubrey profitent d’un temps de répit. Le père est profondément inconstant mais il vient de trouver un poste en banlieue, remettant à plus tard la ruine et le scandale. La mère, douce femme excentrique, veille sur les quatre enfants. Une passion commune pour la musique et plus généralement pour le talent unit la fratrie, mais entraîne aussi un dédain pour le monde extérieur avec ses contraintes socialeset ses conversations insipides.
Élitisme ? Orgueil ? Sans doute. Exclusion, assurément. Cette exigence se confond-elle avec le purisme ou bien est-elle un acte de résistance contre la banalité, la médiocrité et la séduction facile ?
Roman de l’anticonformisme, La Famille Aubrey est un classique à redécouvrir absolument.
Rebecca West
Née à Londres en 1892, Rebecca West a écrit de nombreux essais et articles pour The New Yorker, The New Republic, The Sunday Telegraph et The New York Herald Tribune, ainsi que des livres de voyage et des romans, dont La Famille Aubrey, Femmes d'affaires et Le Retour du soldat. Elle a participé au mouvement des suffragettes avant la Première Guerre mondiale et travaillé comme journaliste. En 1913, elle rencontre Wells, un homme marié, et leur relation dure dix ans. Ils ont un fils, Anthony West. Il lui a également été attribué des relations avec Charlie Chaplin, Antoine Bibesco et le magnat de la presse Max Aitken. En 1930, elle se marie à un banquier, Henry Maxwell Andrews, et ils restent ensemble jusqu'à sa mort en 1968. Elle est nommée Commander of the Order of the British Empire (CBE) en 1949, et promue au rang de Dame Commander (DBE) en 1959.