La Reine du Yangzi
La Reine du Yangzi, c’est ainsi que tout Shanghai surnomme Olympe Esparnac, la veuve du French Tycoon, dans les années 1890. Véritable mère courage depuis le meurtre de Charles, le grand amour de sa vie, elle se consacre à l’éducation de leurs deux enfants, Louis et Laure, et à la survie de la Compagnie du Yangzi, l’entreprise créée par son défunt mari. Dans ce but, elle n’hésite pas à prendre tous les risques pour livrer elle-même ses clients le long du Fleuve Bleu, malgré les conseils de Joseph Liu, son associé chinois. Dans ces conditions, il faudra beaucoup de patience à Patrick O’Neill, un Américain, pour la séduire et la convaincre de redonner une chance à l’amour… En 1900, après avoir confié la direction de l’entreprise à son fils, Olympe part enfin à la découverte du pays dans lequel elle vit depuis si longtemps. Surprise à Pékin par la révolte des Boxers, elle sera sauvée in extremis. Mais l’Empire du Milieu craque de toutes parts et les trois enfants de Charles Esparnac, aussi aventureux que leur père, vont chacun y travailler en secret : Louis en menant une double vie de riche Shanghailander et de révolutionnaire, Laure en devenant la maîtresse de Yoshida Ichirô, un officier de renseignement japonais, Zhu Chang, leur demi-frère chinois, en luttant au côté de Sun Yat-sen puis de Tchang Kai-Shek… Alors que la tourmente révolutionnaire menace la Compagnie du Yangzi, Olympe devra de nouveau en reprendre la direction pour la sauver du chaos qui ronge la Chine tout entière.
C’est tout le Shanghai des années 1900 à 1930 qui sert de décor à la suite de la saga chinoise des Esparnac. Le Shanghai riche et extravagant des grandes fortunes et du Bund, mais aussi celui des émeutes, des grèves ouvrières, de la guerre civile et de la naissance du parti communiste dans la concession française en 1921.
Jacques Baudouin
Aujourd'hui directeur général de CNRS éditions, Jacques Baudouin a également longtemps travaillé dans les cabinets ministériels, en particulier au ministère des Affaires étrangères. Son intime connaissance des rouages gouvernementaux ne doit donc rien au hasard. Il est l'auteur de plusieurs romans, dont Le Mandarin blanc (Prix du roman historique), la saga Shanghai Club et La Reine du Yangzi, publiée chez Robert Laffont.