Le Bureau des objets trouvés
Henry Neff, vingt-quatre ans, veut vivre à la marge, ne pas s’impliquer. Refusant la belle carrière qui l’attend, il demande sa mutation au bureau des objets trouvés de la compagnie des chemins de fer. Le dépôt de la gare, encombré d’articles venus de tous les horizons ferroviaires, est pour lui un merveilleux théâtre de l’imaginaire. S’improvisant metteur en scène, il invente mille saynètes avec les propriétaires désireux de récupérer leur bien. Mais bientôt, Henry se lie d’amitié avec l’un d’entre eux, et voit sa tranquillité voler en éclats.
Disparu en 2014, Siegfried Lenz, unanimement considéré comme l’un des plus grands écrivains contemporains allemands, a peu écrit durant les dernières années de son existence. Le Bureau des objets trouvés, tout comme Une minute de silence (« Pavillons Poche », 2016), est de ces romans qui concluent l’oeuvre d’une vie.
« Dans ce roman, Siegfried Lenz se hisse au sommet de son art. »Frankfurter Allgemeine Zeitung
Siegfried Lenz
Siegfried Lenz naît le 17 mars 1926, en Prusse-Orientale, dans l'actuelle Pologne. À l'âge de treize ans, il est inscrit aux Jeunesses hitlériennes et, en 1943, il se voit contraint d'interrompre ses études pour s'engager dans la marine nationale. Sommé de participer à l'exécution d'un de ses camarades, il déserte et se réfugie au Danemark. À la fin de la guerre, il est fait prisonnier par les troupes d'occupation. Très vite libéré, il devient journaliste à Die Welt, alors contrôlé par les forces britanniques. Puis il se tourne vers l'écriture. La leçon d'Allemand, paru en Allemagne en 1968, le place d'emblée aux côtés des plus grands écrivains allemands. Aux éditions Robert Laffont, il a publié La Leçon d'allemand (collection « Pavillons », 1996 et 2001 ; « Pavillons poche », 2009), Le dernier bateau (collection « Pavillons », 2001 ; « Pavillons poche », 2011), et Une minute de silence (collection « Pavillons », 2009).