Le marché de l’art s’écroule demain à 18h 30
Artiste, marchand, collectionneur, critique… tous les intervenants du monde de l’art ont eu plusieurs siècles pour affiner leurs méthodes de promotion. Elles sont devenues si sophistiquées qu’elles mettent souvent en branle les pouvoirs culturels, bien sûr, mais aussi économiques, politiques ou religieux.
Qui fait la cote de l’art contemporain? Le collectionneur? Le marchand? Le critique? Et pourquoi pas l’artiste lui-même? Les amateurs regrettent le temps où accrocher une oeuvre d’art ne coûtait que le prix d’un clou. Aujourd’hui, mondialisation oblige, les systèmes de diffusion d’une oeuvre d’art se rapprochent de plus en plus de ceux de l’industrie cinématographique.
Dans ce contexte où tous les rôles traditionnels sont bousculés, voire menacés, par les exigences de la «loi du marché», l’art est-il encore crédible? Oui, et plus que jamais. Tout le monde peut créer, chacun peut collectionner, à condition de savoir, au préalable, à quelle sauce il risque d’être mangé.
Fourmillant d’anecdotes historiques et contemporaines, retraçant les plus gros scandales et les plus beaux coups de ce milieu très particulier, décryptant les dernières transactions (souvent pharamineuses) des dernières foires mondiales (Bâle, la biennale de Venise, etc.), s’appuyant sur les nombreux témoignages de ses principaux acteurs, l’essai d’Harry Bellet offre toutes les clefs pour comprendre ce marché en pleine mutation. Et il entraîne le lecteur dans la comédie humaine de ce micromilieu au pouvoir réel avec un véritable plaisir romanesque.
Harry Bellet
Historien d'art de formation, journaliste au Monde spécialisé dans l'art contemporain, Harry Bellet a publié chez NiL un essai en 2001, Le marché de l'art s'écroule demain à 18h30, et attrapé avec son héros récurrent Sam Adams le virus de la fiction : après L'Affaire Dreyer (NiL, 2004, sélection du Grand Prix des lectrices de Elle) et Carré noir (Laffont, 2007), Passage du vent est son trosième roman.