Le roman théâtral – NE
Collection de littérature étrangère dont le prestigieux catalogue s’enorgueillit d’auteurs qui, de Buzzati et Graham Greene à Jim Harrison, en ont fait un parangon du genre, «Pavillons» a été créée par Robert Laffont, avec la collaboration d’Armand Pierhal, en 1945. Durant les soixante années qui ont suivi, un fonds important a été constitué, qui ne cesse de s’enrichir au fil des parutions nouvelles. Des auteurs de plus de vingt nationalités ont été traduits, près de cinq cents titres publiés. À l’occasion de cet anniversaire, il a semblé nécessaire de donner une nouvelle vie à un certain nombre d’ouvrages devenus rares voire introuvables. C’est aujourd’hui chose faite avec une collection à prix «doux», «Bibliothèque Pavillons», dont les premiers volumes paraissent en janvier 2005. *Moscou, vers 1925… Obscur journaliste, Maksoudov a écrit un roman qu’on lui demande d’adapter pour le théâtre. La pièce serait montée par le célèbre Ivan Vassilievitch. Aussitôt, Maksoudov se met à l’ouvrage et vient lire son texte à Vassilievitch qui lui propose alors des changements tellement ridicules et inacceptables que Maksoudov envoie tout promener. Cependant, à quelque temps de là, le romancier apprend que sa pièce a été retenue ; il est même invité à assister aux répétitions. Avec effarement, il voit son travail se défigurer sous ses yeux. Lui-même rejeté et oublié, il se passionne néanmoins pour cette farce…Tous les lecteurs de Mikhaïl Boulgakov s’accordent sur le fait que sa vie fut un condensé de l’horreur qu’a pu représenter pour tout créateur le régime soviétique. Interrompu par sa mort, «Le Roman théâtral», autobiographie déguisée en satire tragique et désopilante, en est la plus émouvante illustration.
Mikhaïl Boulgakov
Né en 1891 et mort à Moscou en 1940, à l'époque de la terreur stalinienne, Mikhaïl Boulgakov est l'auteur de nouvelles et pièces de théâtre. Son chef-d'oeuvre, Le Maître et Marguerite est entré dans la collection « Pavillons Poche » en janvier 2012.