Le Testament de l’orange
Professeur de littérature anglaise, Enderby a écrit un scénario tiré du poème de Gerard Manley Hopkins, Le Naufrage du Deutschland. Mais le cinéaste engagé en a complètement détourné l’histoire pour la rendre plus scabreuse, mettant principalement en scène le viol de nonnes par de jeunes nazis. La sortie du film provoque un déchaînement de violence : de jeunes déséquilibrés s’en prennent eux aussi à des soeurs. Rendu responsable de ces actes terribles, Enderby devient l’ennemi public n° 1. Entre les coups de fil anonymes et les menaces incessantes, le harcèlement de voyous mais aussi des médias, c’est la société tout entière qui se retourne contre un seul homme et devient l’incarnation de la violence qu’elle dénonce.
Le Testament de l’orange n’est pas la suite de L’Orange mécanique, le précédent roman de Burgess, mais le parallèle avec la propre histoire de l’auteur est évident. Après la sortie de l’adaptation cinématographique de son oeuvre culte, plusieurs faits divers atroces furent attribués à l’influence néfaste de ce film, le plus controversé de l’histoire.
Anthony Burgess
Né en 1920, venu à la littérature à l'âge de quarante ans, Anthony Burgess, linguiste et musicien, occupe immédiatement une place à part dans les lettres anglaises. Parmi ses très nombreux romans, on rappellera notamment, parus dans la collection « Pavillons », La Folle Semence, La Symphonie Napoléon, L'Homme de Nazareth et, bien sùr, L'Orange mécanique, publié en « Pavillons poche » en 2010.