Les chemins de l’évasion
Haïti sous le régime cauchemardesque de Papa Doc, le Vietnam pendant les derniers jours de la présence française, Cuba, Prague, le Paraguay, le Kenya pendant la révolte des Mau-Mau… Infatigable, Graham Greene a parcouru le monde comme un explorateur, découvrant les êtres et les pays dans des circonstances qui ont inspiré le climat de certains de ses romans. À l’évocation de ces événements dramatiques succèdent parfois des épisodes plus sereins, racontés sur le mode ironique, tels son passage dans les services secrets britanniques en Afrique ou son bref engagement à Hollywood.Graham Greene reprend ainsi le fil de ses souvenirs, interrompu à la fin de son volume «Une sorte de vie» qui recouvrait ses jeunes années. S’il s’interdit cette fois d’évoquer sa vie personnelle dans la mesure, dit-il, où les années suivantes «appartiennent à d’autres autant qu’à moi-même», il s’est attaché à retracer quelques-unes des expériences marquantes qui ont jalonné une longue et riche existence. Au hasard des pages, il nous parle aussi, avec autant d’intelligence que de sentiment, de la foi, du doute, de la peur, des joies et des servitudes du métier d’écrivain. «Mes voyages, nous confie-t-il, furent, tout autant que l’acte d’écrire, des chemins d’évasion.»
Graham Greene
François Gallix, professeur émérite de littérature anglaise à l'université Paris IV-Sorbonne et fellow à l'université d'Austin (Texas), a préfacé ce volume. Il également établi l'édition du second volume de Greene, intitulé La Chaise vide, que la collection "Bouquins" publie parallèlement en cette année anniversaire.