Les Choses – Édition du cinquantenaire
En 1965 paraît le premier roman d’un inconnu, Georges Perec, dont le titre et le sous-titre sont déjà tout un programme : Les Choses, une histoire des années 60. Maurice Nadeau, directeur des « Lettres nouvelles » chez Julliard, savait-il qu’il venait de découvrir là l’un des auteurs français les plus importants de la seconde moitié du XXe siècle ? La même année, le livre reçoit le prix Renaudot et il n’a cessé, depuis cinquante ans, d’être lu et relu, s’imposant comme un classique.
Deux jeunes gens, Sylvie et Jérôme, à peine sortis de leurs études de sociologie, vivent sur leurs maigres revenus d’enquêteurs pour des agences publicitaires. Mais leurs aspirations au luxe, aux belles choses, aux vêtements de bonne finition, aux meubles racés, à une vie d’oisiveté dans un décor où chaque détail serait pensé, s’opposent à la trivialité de leur vie réelle : un minuscule deux-pièces où s’entassent pêle-mêle livres, disques et vêtements achetés aux puces, un métier peu reluisant, une incapacité à donner de l’envergure à leur existence. Pourquoi le bonheur leur semble-t-il aussi inaccessible ? Est-ce parce qu’il ne peut échapper, selon eux, à la condition de posséder des « choses » ?
Georges Perec
Georges Perec est un des écrivains majeurs de la seconde moitié du XXe siècle. Né en 1936 et mort prématurément d'un cancer en 1982, il est l'auteur d'une oeuvre prolixe, d'une grande originalité, marquée, à partir de 1967 ? année où il devient membre de l'Oulipo ? par les contraintes formelles. Parmi ses livres les plus célèbres, on note Les Choses, une histoire des années 60 (prix Renaudot 1965), Un homme qui dort, La Disparition, W ou le Souvenir d'enfance, La Vie mode d'emploi (prix Médicis 1978).