Losing my religion
À l’heure où les frères Kouachi décimaient la rédaction de Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015, Anna Erelle avait rendez-vous à deux pas, dans le café qui jouxte le Bataclan, pour aller enregistrer sa première télé dans le cadre de la promotion de son livre, Dans la peau d’une djihadiste, résultat d’une enquête à hauts risques sur les filières de recrutement numérique de Daesh, alors fort peu connues du grand public. Dans l’effroi de cette tragique journée, l’enregistrement de l’émission a été reporté, mais les échos de son livre, dès le lendemain en librairie, n’ont cessé de résonner avec une actualité toujours plus sanglante. Et des coïncidences comme celle du 7 janvier de jalonner le parcours de cette jeune reporter depuis qu’elle a foncé, tête baissée, dans cette enquête dont elle n’aurait jamais imaginé, en s’y lançant, les conséquences en chaîne qu’elle aurait sur tous les domaines de sa vie.
Des origines de cette aventure, qui lui a apporté le meilleur mais aussi le pire, à aujourd’hui où sa colère et son inquiétude rejoignent celles de nombreux Français, Anna Erelle revient sur ces deux années qui ont transformé sa vie. Et le moins que l’on puisse dire est que ça n’a pas été un long fleuve tranquille… Sous la forme d’un « journal de bord » où le quotidien cabossé s’entremêle de manière troublante (mais aussi parfois cocasse) aux secousses du monde, un récit au ton et au propos très personnels sur le fléau de l’islamisme, qui frappe et touche parce qu’il parle juste et direct.
Anna Erelle
Aujourd'hui encore menacée, l'auteur ne peut dévoiler sa véritable identité.