Ma guerre à l’indifférence
«Jean-Sélim Kanaan croit aux vertus de l’action et de la concertation. Son droit est celui de l’ingérence pour mieux protéger victimes et malheureux. Il n’est ni planqué ni résigné, et quand il dénonce, c’est pour réussir un monde meilleur. Avec sincérité, avec naïveté parfois, et générosité toujours, il nous confie ici les aspirations d’un jeune homme valeureux, de ceux dont a besoin le monde d’aujourd’hui.»Christine OckrentAprès dix années passées comme jeune humanitaire volontaire, témoin et acteur des pires conflits de la décennie, de la Somalie à Sarajevo, en passant par le Kosovo où il fut le «ministre des Sports» de Bernard Kouchner, Jean-Sélim Kanaan «vide son sac» sur les coulisses parfois peu réjouissantes de l’action des ONG (Organisations non gouvernementales). Aujourd’hui haut fonctionnaire à l’ONU, il brosse un sombre tableau de la plus puissante et plus prestigieuse organisation internationale. Un témoignage surprenant sur la vie dans le «Palais de verre», une vie «si triste et grise», faite de petits arrangements avec la bureaucratie, les intérêts des États membres et les impératifs de carrière. «Je romps mon devoir de réserve envers l’ONU parce qu’il est inadmissible que l’organisation qui est censée représenter les valeurs les plus élevées de notre planète manque autant d’humanité», s’insurge-t-il. Au fil de ce livre s’écrit aussi l’histoire d’une génération d’hommes et de femmes qui vivent sans complexes leurs identités multiples, à cheval entre les langues et les cultures, les pays et les continents, et pour qui la défense de l’universalité des droits de l’homme constitue le fil rouge de l’existence.
Jean-Sélim Kanaan
Français d'origine égyptienne, né et ayant grandi à Rome, diplômé de Harvard, Jean-Sélim Kanaan a trente-deux ans. Il est aujourd'hui haut fonctionnaire à l'ONU.