Marie Antoinette, journal d’une reine
Evelyne Lever, historienne, a imaginé le journal de cette jeune princesse autrichienne qui, mariée au futur Louis XVI à quinze ans, fut précipitée du trône sur l’échafaud. Au fil des jours, depuis son arrivée à la cour de Versailles en 1770 jusqu’à la chute de la monarchie le 10 août 1792, Marie-Antoinette se raconte. Avec une spontanéité parfois désarmante, elle confie ses pensées, ses espoirs, ses craintes, la déception de son mariage avec Louis XVI, sa recherche effrénée du plaisir, son amour pour le comte Fersen, les rivalités de cours et les intrigues politiques toutes les vicissitudes d’une vie qui la mena, malgré elle, à jouer un rôle de premier plan dans un des épisodes les plus tragiques et les plus déterminants de l’Histoire de France. Princesse frivole et sentimentale, adorée des uns, haïe des autres, Marie-Antoinette accède, par son destin bouleversant, aux dimensions d’une véritable héroïne romanesque. À travers le regard de la jeune reine, c’est la plus vivante des leçons d’histoire qui nous est donnée. Evelyne Lever a puisé dans une masse considérable de documents, correspondance et journaux intimes de Marie-Antoinette, rapports d’ambassadeurs, pour donner à son héroïne toute son authenticité et montrer l’influence que celle-ci a exercée, dans l’ombre, sur la politique française et européenne. Ce récit quotidien de la vie d’une souveraine regorge d’anecdotes et de témoignages significatifs qui rendent aussi fidèlement qu’un ouvrage spécialisé et de façon aussi colorée qu’un film, l’atmosphère de Versailles, celle du Paris révolutionnaire et la progression dramatique de l’Histoire.
Evelyne Lever
Evelyne Lever est chercheur au CNRS. Spécialiste de l'Ancien Régime et de la Révolution, elle a notamment publié Louis XVI (Fayard, 1985), Louis XVIII (Fayard 1988, ouvrage couronné par l'Académie française), Marie-Antoinette (Fayard, 1991), Philippe-Égalité (Fayard, 1996), Madame de Pompadour (Perrin, 2000, prix du Nouveau Cercle de l'Union, prix Clio de la ville de Senlis). Elle est traduite en Allemagne, en Italie, au Royaume-Uni, au Japon et aux États-Unis.