Matadora
Elle s’appelle Cristina Sánchez. En cette journée ensoleillée de mai 1996, elle est la première femme à toréer dans une arène, la première à pénétrer dans l’un des derniers bastions de la domination masculine. Christina Sánchez raconte comment, depuis l’enfance, elle a appris à supporter d’être toujours dans la lumière, dans l’oeil du cyclone. Le journal El País l’a comparée à un ange… « Torero », et non « torera », elle y tient. Comme un homme, elle avance, droite, dans l’arène. La peur, le courage, la douleur, la cruauté, l’érotisme, la lumière… Dans son livre, elle raconte sa passion pour le monde coloré de la tauromachie, mais aussi ses difficultés pour gagner ce combat qui la motive depuis l’enfance. « La tauromachie est faite de caresses, et comme les femmes savent très bien caresser, tu auras beaucoup de chance », lui avait-on promis. Cette chance, elle a su la dompter, et lui donner la trajectoire de son rêve… Un rêve de femme moderne.
Cristina Sanchez
Née à Madrid en 1972, Cristina Sánchez a grandi dans une banlieu modeste de la capitale espagnole. À douze ans, elle entre à l'École de tauromachie de Madrid et en devient rapidement l'étoile montante.