Mémoires – NE
«Avec le recul du temps, Raymond Aron apparaît comme le commentateur politique le plus lucide que la France ait connu au XXe siècle; et ses «Mémoires» s’approchent, plus qu’aucun autre de ses livres, de ce qui serait la somme de son savoir et de son expérience.»Tzvetan TodorovCe livre est le récit d’une rencontre: la rencontre d’un siècle convulsif et d’une intelligence avide de le comprendre.Séjournant en Allemagne de 1930 à 1933, Raymond Aron y reçut le choc de l’Histoire, l’impulsion de sa vie: comprendre l’existence politique des hommes.Que puis-je savoir de l’Histoire? Que dois-je faire comme citoyen? Telles sont les questions qu’il ne cessera désormais de se poser. Elles inspirèrent toutes ses démarches: ses travaux de philosophie avant la guerre, son action à Londres comme animateur de «la France Libre», son activité multiforme de professeur, de journaliste, de protagoniste du débat politique depuis la Libération jusqu’aux années 1980.Ces «Mémoires» sont le bilan des réflexions d’un grand philosophe politique sur le monde moderne, en marge de l’académisme intellectuel de l’époque.Raymond Aron connut de près quelques-uns des acteurs éminents de son temps: qu’il s’agisse de Charles de Gaulle ou de Jean-Paul Sartre, d’André Malraux ou d’Henry Kissinger, d’Albert Camus ou de Valéry Giscard d’Estaing. Ses portraits sont d’un dessin à la fois ferme et nuancé, sans complaisance et sans malveillance.Ces «Mémoires» sont aussi le témoignage d’un homme qui s’interroge sur lui-même et sur son oeuvre, sur les êtres et sur la vie. Un homme supérieur qui parle au lecteur d’une voix fraternelle.Raymond Aron est mort le 17 octobre 1983. La réédition de ses «Mémoires», vingt ans après, permet de juger mieux qu’hier de la lucidité et de la profondeur de sa pensée.
Raymond Aron
Raymond Claude Ferdinand Aron, né le 14 mars 1905 à Paris et mort le 17 octobre 1983 à Paris, est un philosophe, sociologue, politologue et journaliste français, défenseur du libéralisme.