Pêcheurs d’hommes
« Moi, c’est Nicolo. J’aurai bientôt vingt-cinq ans et jamais je ne quitterai Lampedusa. C’est mon île au centre de la mer. »
Au coeur de la Méditerranée, entre Afrique et Europe, Lampedusa, symbole de l’une des plus grandes hontes contemporaines : au fil des années, ces milliers d’hommes, de femmes et d’enfants fuyant la guerre et la misère, ceux qu’on appelle aujourd’hui « les migrants », venus s’échouer, souvent mourir, sur ses côtes. Lampedusa, des paysages d’une beauté paradisiaque sous la sublime lumière du sud de l’Italie, mais mauvaise réputation, donc. Maudite ? Mal aimée, mal comprise en tout cas. Nicolo aurait toutes les raisons de la détester, cette île qui a rendu son père fou parce que « son métier, c’était d’attraper des poissons, pas de pêcher des hommes ». Mais il choisit de nous la raconter, elle et ses habitants, à travers son regard de petit garçon puis de jeune homme confronté à l’indifférence du monde mais déterminé à sauvegarder sa beauté.
Déclaration d’amour à la terre natale, Pêcheurs d’hommes est à la fois un portrait intime, éclatant de couleurs et de soleil, et une fresque qui nous interroge sur le monde que nous voulons.
Éric Valmir
Éric Valmir a été le correspondant de Radio France en Italie pendant 5 ans. Installé à Rome, il couvre toute l'actualité italienne, produit et réalise la série radiophonique « Ciao Ragazzi » et... commence à écrire Magari. Rentré à Paris, il anime depuis septembre 2011 sur France Inter un rendez-vous matinal politique « Les jeunes dans la présidentielle », qui connaît rapidement un succès d'audience. Il est également l'auteur, chez Robert Laffont, de Toute une nuit (2005), De la difficulté d'évoquer Dieu dans un monde qui pense ne pas en avoir besoin (entretiens avec le cardinal Oscar Rodríguez Maradiaga, 2008), et de Italie, belle et impossible (2011) chez Editalie.