Sécurité la gauche contre le peuple
Depuis toujours la gauche préfère un désordre à une injustice. Charles Pasqua aime à dire que la principale différence entre la droite et la gauche c’est que «Nous, à droite, quand on attrape un délinquant, on est content. La gauche, elle, est malheureuse».Privilégier, dans l’explication de la délinquance, les causes sociales, est une chose. Négliger de la combattre en est une autre. Depuis trente ans, dans la foulée de Mai 68, est apparue une nouvelle culture, l’angélisme, qui a fait du délinquant la première victime de la société. Délégitimant l’idée même de répression. Les idées de Mai ont façonné un «politiquement correct» auquel chacun a dû se soumettre. Car quiconque s’y oppose est aussitôt dénoncé comme lepéniste. Dans l’intelligentsia de gauche en particulier, le thème de la sécurité est considéré comme foncièrement de droite, pour ne pas dire d’extrême droite. Un constat: jusqu’à ces derniers mois, la gauche n’a pas fait de la lutte contre l’insécurité une priorité. Alors même que ce sont les quartiers les plus défavorisés qui sont les plus touchés. Ce livre, au ton résolument polémique, vise à expliquer comment, sur le terrain des libertés, le PS et le PCF ont peu à peu capitulé devant le parti informel, le parti des Droits de l’homme, qui regroupe tous les enfants de Mai, défroqués ou non. Une trahison aux conséquences électorales explosives!
Hervé Algalarrondo
Hervé Algalarrondo est rédacteur en chef adjoint au service politique du Nouvel Observateur et auteur de plusieurs essais dont le très remarqué Les Beaufs de gauche, paru en 1994 aux éditions J.-C. Lattès.