Si j’ai bonne mémoire
Il y a eu le roman de Blanche, gardienne de l’histoire familiale. Si j’ai bonne mémoire est celui de Violette, sa fille. Après avoir coupé les ponts avec sa mère, la jeune femme décide de revenir vivre à Toulouse, bercail de la tribu Balaguère, avec son mari et leur petit garçon. Ils y déplacent leur cabinet vétérinaire, et toute leur joyeuse ménagerie. Là-bas, ils replongent dans l’univers d’enfance et d’adolescence de Violette, ce petit monde que les accidents de la vie, et certains choix, ont rendu presque exclusivement féminin. Ce petit monde chamarré, chaleureux, plein de soleil mais aussi d’ombres silencieuses, ces secrets et ces non-dits qui, quelques années plus tôt, ont fait fuir Violette. Elles ont un peu vieilli, mais ses tantes, ces merveilleuses mères de substitution, sont toujours là, Babé, le coeur du foyer, et son inépuisable tendresse, Justine, la magicienne aux doigts de fée qui a doté la Ville Rose d’une maison de haute couture, et son indéfectible énergie. Et aussi Marie-Rose et sa fantaisie, M. Grandjean et sa fidélité aussi maladroite qu’indéfectible, Valentine, l’amie de coeur de Blanche… Justement, ce retour est officiellement destiné à se rapprocher de cette dernière, dont le comportement et les pertes de mémoire deviennent inquiétants. Mais Violette a une autre raison, plus intime : retrouver son père, dont elle ne connaît même pas le nom. Sur le chemin de cette quête, elle va d’abord, en sauvant son chien, rencontrer Garance, et les deux jeunes femmes éprouver un véritable coup de foudre d’amitié avant de découvrir qu’un autre lien les unit…
Anne Icart
Ariégeoise de coeur mais Parisienne depuis toujours, Anne Icart est rédactrice juridique. Après Les Lits en diagonale (Robert Laffont, 2009, prix des Lycéens de la Fondation Prince-Pierre-de-Monaco), récit de son histoire avec son frère handicapé, Ce que je peux te dire d'elles est son premier roman.