Annette, un auteur d’un certain âge, gagne difficilement sa vie en écrivant des romans pour la jeunesse. Elle vit seule dans son appartement, niché dans une tour au coeur d’une cité. Un dimanche, en plein après-midi, les aboiements d’un chien martyrisé commencent à se faire entendre dans la cité. La semaine suivante, la situation empire jusqu’à devenir infernale. Annette ne dort plus, n’écrit plus. Les hurlements du chien l’obsèdent. Décidant de mener son enquête, Annette découvre bientôt que le propriétaire de la bête organise des combats de chiens dans des terrains vagues une fois la nuit tombée. Voulant dépêcher une action contre lui, elle se heurte à la réticence de certains habitants et à l’inanité des pouvoirs publics. En tant qu’indicateur, l’homme est protégé par la police.
Tout en affrontant de face le problème de la violence urbaine, Un mal de chien s’évertue à raconter, de l’intérieur, le quotidien des personnes isolées condamnées à taire leurs souffrances. Comment faire face à la brutalité du monde extérieur ? Comment retrouver la paix de l’écriture ? C’est à la source des mots et des souvenirs d’enfance qu’Annette réussira à puiser un trésor d’espérance et d’humanité.
Prix Fémina en 1967 pour Élise ou la vraie vie, Claire Etcherelli avait ému la France entière et marqué à jamais des générations. Histoire bouleversante de l’union d’une jeune Française et d’un Algérien, ce roman était celui de la condition ouvrière, du racisme, de l’incommunicabilité entre les êtres, du sentiment amoureux qui ne parvient pas à s’épanouir. Quarante ans après, Claire Etcherelli reste écorchée mais ses textes à la fois passionnés et pudiques expriment toujours l’amour de la vie. Ainsi en est-il de ce nouveau roman…