Une vie de juif sans importance
Voici une histoire juive et une histoire française. Celle de Roger Perelman, arrivé à Paris en 1924, à l’âge de deux ans. Après une enfance rude mais heureuse, Roger entame de brillantes études. La défaite de 1940 prend tout le monde de court. Le 14 mai 1941, il est interné au camp de Pithiviers. Il s’évade et sera repris. Direction : Drancy puis Auschwitz.
À Janina, le camp de travail punitif d’Auschwitz, d’une sauvagerie sans limites, certains n’y passaient pas une semaine. Aucun n’a tenu plus d’un mois. Hormis Roger Perelman, qui y survécut quinze mois. Le 18 janvier 1945, le camp est évacué. Mais le cauchemar n’est pas terminé : Perelman connaît l’enfer de la Marche de la mort dont il parvient à s’échapper.
De retour à Paris, Roger Perelman entre en médecine. Il devient médecin des hôpitaux puis professeur en pédiatrie. Bientôt, il est reconnu par ses pairs comme l’un des plus grands pédiatres français.
Le témoignage de Roger Perelman, inédit à ce jour, est d’une force rare. Ce qu’il a vécu en Allemagne, il n’a jamais voulu en parler. Ni à sa femme, ni à ses enfants, ni à ses amis. Il n’appartient à aucune association de déportés, n’est jamais retourné à Auschwitz. C’est là-bas pourtant qu’il souhaite que ses cendres soient un jour dispersées.
Roger Perelman
À Janina, le camp de travail punitif d'Auschwitz, d'une sauvagerie sans limites, certains n'y passaient pas une semaine. Aucun n'a tenu plus d'un mois. Hormis Roger Perelman, qui y survécut quinze mois. Le 18 janvier 1945, le camp est évacué. Mais le cauchemar n'est pas terminé : Perelman connaît l'enfer de la Marche de la mort dont il parvient à s'échapper.
De retour à Paris, Roger Perelman entre en médecine. Il devient médecin des hôpitaux puis professeur en pédiatrie. Bientôt, il est reconnu par ses pairs comme l'un des plus grands pédiatres français.