Vénus est danseuse. Depuis quelque temps déjà, elle n’est pas insensible au charme de son voisin, beau quadragénaire qu’elle voit chaque soir embrasser femme et enfants en rentrant chez lui. D’une fenêtre à l’autre, la communication peu à peu va s’établir. Des regards d’abord, des gestes, puis des mots dessinés sur la buée d’une vitre. Bientôt, Vénus va danser pour lui, puis, à sa demande, se dévêtir. Elle va doucement céder à son désir, refuser et finalement accepter de rencontrer l’homme, de se donner à lui. Quand les barrières tombent et qu’ils sont seuls, oubliant le monde qui les entoure, Vénus vit des moments de grâce pure. Les deux amants se consument d’une passion sans égale.

Sous la plume de Delphine de Malherbe, le désir monte progressivement, le plaisir surgit, la magie opère. Sous le pinceau d’Isild le Besco, les êtres s’aiment avec crudité et émotion en une alchimie qui révèle la beauté des corps. Les mots et les dessins se répondent, se reflètent et s’enrichissent pour exprimer un désir toujours profond et sincère, jamais vulgaire.