Villa des hommes
1917, en Allemagne. En plein conflit mondial, Hans Singer, vieux mathématicien de renom sujet à des crises de folie, est admis dans un hôpital psychiatrique où il a déjà effectué plusieurs séjours.
Le directeur de l’établissement accueille avec beaucoup de déférence cet homme mondialement reconnu par la communauté scientifique pour ses travaux sur l’infini. Il lui attribue une petite chambre particulière dans la Villa des Hommes mais l’informe que, étant donné la situation, il devra certainement partager son espace de vie avec un autre patient.
À quelque temps de là, Matthias Dutour, un jeune soldat français – conducteur de locomotive dans le civil, libertaire viscéral traumatisé par la guerre –, intègre la chambre 14 de la Villa des Hommes, celle qu’occupe précisément Herr Hans Singer.
Jour après jour, le plus souvent enfermés dans leur minuscule cellule de vie commune, Herr Singer et Matthias, ces deux hommes que tout paraît opposer, vont peu à peu s’apprivoiser, apprendre à mieux se connaître et, pour finir, tisser entre eux les liens d’une aussi improbable qu’indéfectible amitié.
Fondé sur un dispositif romanesque original, le nouveau roman de Denis Guedj met face à face la réincarnation de Georg Cantor, inventeur de la fameuse « théorie des ensembles », et un personnage de fiction pure, conducteur de locomotives et anarchiste au grand coeur. L’auteur suggère en filigrane que, comme la politique, les mathématiques doivent être au service de l’Homme.
Denis Guedj
Denis Guedj est mathématicien et professeur d'histoire des sciences et d'épistémologie à l'université Paris-VIII. Il a écrit de nombreux romans parmi lesquels: La Méridienne (Robert Laffont, 1997), Le Théorème du perroquet (Seuil, 1998), La Bela (Seuil, 2001), Les Cheveux de Bérénice (Seuil, 2002), et des essais: La Révolution des savants (Gallimard, 1988), L'Empire des nombres (Gallimard, 1996), La gratuité ne vaut plus rien (Seuil, 1997), Le Mètre du monde (Seuil, 2000).