Les Quatre journées d’Amerigo Vespucci
À l’instar de Colomb, il traversa plusieurs fois l’Atlantique pour découvrir d’autres passages vers les Indes et cartographier les nouveaux rivages. Étrange destin que celui de ce marin florentin dont la renommée dépassa celle des plus grands navigateurs de son temps, et qui aujourd’hui semble tombé dans l’oubli…
En s’appuyant sur les rares écrits d’Amerigo, Olivier Ikor nous livre le roman de sa vie : vers 1510, à Séville, Amerigo, vieillissant, commence la rédaction de ses Mémoires. Il évoque sa jeunesse insouciante à Florence, son amour passionné et partagé pour Simonetta, la « Sans pareille », muse de son ami le peintre Botticelli. Amours dangereuses… Amerigo doit fuir la ville. Le voilà dans l’ambassade florentine auprès de Louis XI obligé de faire l’espion. Il retourne à Florence, revoit Simonetta qui tombe enceinte. L’enfant naît, mais la mère est empoisonnée par le frère de Laurent le Magnifique. Contraint de fuir à nouveau, après de nombreuses aventures, Amerigo se retrouve à Séville.
Ami de Colomb, de Pinzón, de Pacheco, de Dias et de tous les fabuleux navigateurs qui révélèrent le monde, Amerigo va lever les voiles et découvrir… l’Amérique. Engagé successivement par les rois d’Espagne, puis par le roi du Portugal, pour cartographier les nouvelles terres et délimiter les territoires espagnols et portugais, Amerigo, lui, n’a qu’un seul but : trouver un nouveau cap de Bonne-Espérance et oeuvrer pour la science. Il raconte ses quatre voyages, la souffrance des marins, humbles proscrits, la morgue des capitaines et leur incompétence, la rencontre avec des indigènes hostiles – parmi lesquels la tribu des cannibales – , les voluptés des sauvagesses, l’or qui rend fou, les savants qui dessinent le monde, le rêve d’un passage vers l’Inde aux épices et surtout l’idée que la Terre est immense, pleine de promesses, que les hommes qui la peuplent sont aussi semblables que divers. Amerigo est un humaniste. Mais il lui faut affronter les blêmes inquisiteurs et les barbus de tout poil. Aux victimes de l’intolérance, juifs ou proscrits, il offre un nouveau monde, une terre promise, où ils pourront enfin trouver la paix, la terre du bois brésil.
Olivier Ikor
Olivier Ikor vit à Lisbonne. Il a été journaliste avant de se consacrer à la littérature. Grand voyageur lui-même (il a longtemps vécu en Océanie, en Afrique et en Chine...), il a écrit plusieurs romans historiques ayant pour thème les explorations maritimes. Son dernier roman, Les Quatre Journées d'Amerigo Vespucci, est paru chez Robert Laffont en 2012.