La jeune fille et la citadelle – NE
Toute jeune mariée, Soñadora accompagne son mari, le plus habile des pêcheurs de son village, à bord de leur bateau, le Salve Regina, aux portes de la citadelle d’Oran. Là, vierges dorées et figures flamboyantes illuminent les grand voiles des barcasses des autres pêcheurs : El Tuerto, le borgne malicieux et méchante langue, sa femme, la vieille Barichita, qui mendie sans cesse, le paresseux Tomasito et Concha, la commère qui voit tout.Soñadora est belle, n’a pas quinze ans et rêve de la ville où Ruiz l’empêche de se rendre alors que les autres femmes y apportent chaque jour leurs paniers. Jour après jour grandit en elle un désir que les sorties des équipages des grands d’Espagne avivent. S’égrènent alors des journées où Soñadora espère et écoute, avide, Concha raconter la Ville…Un jour, le destin donne assez de courage à Soñadora pour pénétrer dans l’enceinte de la citadelle. Mais aux bruits des festivités répond le tonnerre du tremblement de terre…Janine Montupet, née elle-même à Oran, a eu le désir de raconter à sa manière la légende selon laquelle Dieu voulut punir les fastes de l’Espagne en détruisant la belle citadelle, au matin du 8 octobre 1790, par un tremblement de terre – ce qui mit fin à la présence espagnole dans cette partie d’Afrique*.* Une première version de ce roman, intitulée Soñadora devant la ville, a été publiée chez Robert Laffont en 1956.
Janine Montupet
Janine Montupet vit aux États-Unis. Aux Éditions Robert Laffont, elle a publié une dizaine de romans dont : La Fontaine rouge, La Dentellière d'Alençon, Judith-Rose, Un goût de bonheur et de miel sauvage, La Jeune Amante, La Jeune Fille et la citadelle, Bal au palais Darelli et Dans un grand vent de fleurs.