Ma voisine a disparu
Ma voisine a disparu est le prolongement de Marguerite, Françoise et moi, l’épopée littéraire et boulangère de Danièle Saint-Bois qui se déroulait sous le règne de « NSP », Nicolas Sarkozy Ier. Une élection présidentielle plus tard, Danièle Saint-Bois, plus remontée que jamais, peste, vitupère, s’indigne et nous invective avec sa verve habituelle, tout en s’inquiétant de la disparition brutale de sa voisine anglaise, une femme très distinguée qui la fascine par sa beauté et son élégance. Rongée par la curiosité, elle décide de mener l’enquête en secret – non sans un léger sentiment de honte – pour découvrir enfin ce qu’il est advenu de Mme Edmonson : un scénario insensé auquel, malgré son imagination foisonnante et son métier de romancière, elle n’aurait jamais pu songer.
Entretemps, la narratrice, qui voit d’un mauvais oeil l’évolution d’une société en lente ébullition et en décomposition rapide, s’adresse directement au lecteur, dans un cocktail de colère, d’humour et d’émotion. Au fil des jours et des saisons, elle partage avec lui ses doutes, ses impressions, son amour des chats, des oiseaux et de toutes les bêtes, ses manies, ses inventions, ses découvertes, ses emportements, son découragement – ses haines même, au risque de pouvoir heurter –, mais aussi les grands et petits riens de son quotidien que l’absence inexpliquée de la mystérieuse Mme Edmonson est venue chambouler.
Entre indifférence et ingérence, y a-t-il une voie possible ? Il y a la voie de l’imaginaire, et c’est ainsi que le roman de la disparition de sa voisine anglaise va pouvoir se tisser, s’imbriquer étroitement dans la chronique nostalgique, tumultueuse et satirique d’une époque en pleine révolution, roman dans lequel la narratrice occupera un rôle de premier plan qui la conduira à mener des actions rocambolesques jusqu’au retour du printemps, symbole de renouveau et d’espoir.
Daniele Saint-Bois
À Arudy (Béarn) où elle vit, Danièle Saint-Bois se consacre à l'écriture. Elle a publié, entre autres, Galápagos, Galápagos (Stock, 1979), La Reine de Barcelone (Albin Michel, 1990) et, aux Éditions Julliard, Le Ravin de la femme sauvage (1999), Dies Irae (2005), Marguerite, Françoise et moi (2009), L'Âme des soleils noirs (2010) et Villa Bianca (2012).