Derniers camps de base avant les sommets
La vie est une randonnée dont les points de départ et d’arrivée sont les mêmes pour tout le monde. Certains la traversent comme on arpente une plaine tranquille et d’autres gravissent des montagnes escarpées. Tous gardent en tête des endroits, des moments, des impressions qui ont marqué les étapes de leur itinéraire. Ce sont ces moments que Jacques A. Bertrand a choisi d’évoquer en réunissant des textes dans un recueil qui pourrait s’intituler: «Fragments d’une autobiographie approximative». Chroniques de son village, souvenirs, rencontres, voyages, autant de textes légers ou graves qui s’organisent autour du regard qu’il pose sur ce cheminement que la vie nous impose.
On ne raconte pas les livres de Jacques A. Bertrand. Ils ont la beauté et la grâce du vol des papillons. Au premier abord, ça paraît d’une simplicité enfantine mais dès qu’on observe de plus près on est étonné de l’incroyable complexité de chaque détail. La phrase de Bertrand est d’une rare limpidité: «La biographie n’est pas une vie. C’est l’art d’assassiner les morts.» Quoi de plus simple, de plus évident! Et, pourtant, c’est comme le bon armagnac. Une fois qu’on l’a en bouche, les plaisirs collatéraux qu’ils procurent sont innombrables. Et mieux que l’armagnac, Jacques A. Bertrand, en plus, est doté d’une merveilleux humour.
Jacques A. Bertrand
Jacques A. Bertrand est doté d'un humour irrésistible, d'une culture époustouflante et d'un goût immodéré pour la langue française. Il en témoigne également à l'émission de France Culture « Les Papous dans la tête ». Depuis Tristesse de la Balance et autres signes en 1983, il a publié une vingtaine d'ouvrages dont Le Pas du loup, Le Sage a dit, La Course du Chevau-léger, J'aime pas les autres, Les Sales Bêtes, Les autres, c'est rien que des sales types, Mariages et Commandeur des Incroyables et autres Honorables Correspondants.