Bruno Tessarech
Après une première carrière de professeur de philosophie, Bruno Tessarech a définitivement lâché son cartable pour écrire. C'est souvent la question même de l'écriture qui se pose dans ses romans (La Machine à écrire, Villa blanche), où le chemin de la pensée semble se fondre progressivement dans le récit pour que l'imaginaire se déploie. Mais le monde réel est toujours présent, qui veille, et les liens entre les personnages et l'extérieur se serrent toujours plus étroitement.
Chez Bruno Tessarech, toute fiction a son histoire et toute histoire, sa fiction. C'est parce qu'il a contracté la stérilité de la page blanche qu'un romancier « vole » l'histoire personnelle de son analyste (La Femme de l'analyste), et c'est parce que personne ne veut écouter le récit des « sentinelles » que le régime nazi accomplit l'inimaginable et mène la Shoah à son terme (Les Sentinelles). Publiés au Dilettante, chez Buchet-Chastel et Grasset, tous les livres de Bruno Tessarech ont été réédités en « Folio », et la popularité de leur auteur a désormais franchi les frontières françaises.