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L’Angleterre ferme à cinq heures
«Cette assertion sera discutée, je n’en doute pas. On objectera que dans les pubs on a désormais jusqu’à minuit, au coup de cloche du barman, pour passer sa dernière commande. On prétendra trouver de plus en plus souvent, au coeur de Londres, des restaurants ouverts à l’heure des repas et des tavernes en activité à l’heure du café. (C’est sûrement vrai.) On avancera toute sorte d’arguments pour contester que l’Angleterre doive fermer à l’heure où sort la marquise. On ne parviendra pas à me convaincre. Cette vérité s’est imposée à moi, un jour, de la façon dont la Vierge apparut à Bernadette, je suppose, et je n’en démordrai pas.
Considérez qu’il s’agit d’un symbole, d’une parabole, d’une hyperbole, comme vous voudrez. D’une intime conviction poétique. Ce sont des choses qui ne se discutent pas. L’Angleterre ferme à cinq heures.
Et parfois même un peu plus tôt.»
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Jacques A. Bertrand
Jacques A. Bertrand est doté d'un humour irrésistible, d'une culture époustouflante et d'un goût immodéré pour la langue française. Il en témoigne également à l'émission de France Culture « Les Papous dans la tête ». Depuis Tristesse de la Balance et autres signes en 1983, il a publié une vingtaine d'ouvrages dont Le Pas du loup, Le Sage a dit, La Course du Chevau-léger, J'aime pas les autres, Les Sales Bêtes, Les autres, c'est rien que des sales types, Mariages et Commandeur des Incroyables et autres Honorables Correspondants.