Les vacances de Monsieur Hulot – NE
Jean-Claude Carrière, alors âgé de vingt-trois ans, venait de publier son premier roman chez Robert Laffont (Lézard,1957), lorsqu’à la suite d’un petit concours entre jeunes auteurs de la maison, il a relevé le pari de transformer en romans deux films mythiques de Jacques Tati. Ce furent les premiers pas dans le cinéma d’un futur grand scénariste…
Comment restituer la magie de Tati par l’écriture ? Jean-Claude Carrière a eu l’idée de faire raconter l’histoire par un tiers à travers les yeux duquel on « voit » Monsieur Hulot : pour Les Vacances de Monsieur Hulot, le narrateur est un personnage secondaire, un vieillard en villégiature (qui dans le film radote au sujet de « coquillages ») dont les vacances ennuyeuses sont métamorphosées par l’apparition de Hulot, et tout naturellement pour Mon oncle, le petit garçon, neveu de Hulot.
Réédités à l’identique, les deux livres, alertes, rapides et amusants, ont un charme rétro qui en font de jolis cadeaux. Couvertures d’époque, typographie ancienne, et, surtout, reproduction de la totalité des nombreux dessins de Pierre Etaix, qui suffisent à donner le sourire…
Jean-Claude Carrière
Né en 1931, Jean-Claude Carrière, scénariste (avec Forman, Schlöndorff, Wajda, Oshima, Rappeneau et surtout Bunuel ? une collaboration de dix-neuf ans), dramaturge et adaptateur (avec Jean-Louis Barrault, Peter Brook) a notamment publié, chez Robert Laffont, le Dictionnaire de la bêtise et le Livre des bizarres(avec Guy Bechtel), Mon dernier soupir (avec Bunuel) et La Force du bouddhisme (avec le Dalaï Lama).