Julia est heureuse. Elle vit avec Éric un amour fou, exclusif, depuis bientôt vingt ans. Ils ont deux enfants qui font leur fierté: le fils aîné est en médecine, à Bordeaux, la fille cadette Stéphanie est encore au lycée. On pourrait presque aussi compter Jessica, leur «fille adoptive», l’inséparable copine de Stéphanie.Grâce à Éric, Julia est parvenue à oublier un peu le passé de son enfance. Ce passé qui revient, parfois, la hanter jusqu’à la rendre folle. Elle avait huit ans lorsqu’elle avait entraîné sa petite soeur dans une course-poursuite, sur la route. Un chauffard l’avait tuée, laissant l’aînée coupable pour toujours. Un an plus tard, ses parents «tombaient» dans un lac, en voiture. Julia restait seule, orpheline. Elle avait continué de courir, en compétition, jusqu’au jour de sa rencontre avec Éric. Et juré qu’on ne l’abandonnerait plus jamais…Ce matin-là, Julia, hantée par ses souvenirs, décide de reprendre la course. Qu’est-ce qui l’a conduite à reprendre cette fuite éperdue? Et pourquoi veut-elle revoir le dernier film que son père a pris d’elle et de sa soeur, peu avant le drame? Parce que, avant de partir, Éric lui a dit qu’il ne rentrerait pas déjeuner, sans lui en donner la raison, contrairement à son habitude?À partir de ce jour-là, Julia ne sera jamais plus comme avant. Un jeu de clé a changé de place, un verre sèche à côté de l’évier qui n’y était pas la dernière fois qu’elle a quitté la maison de campagne, une paire de draps manque dans la commode. Autant d’indices qui n’auraient pas de sens pour elle si l’intrigante Agnès n’était là pour le lui souffler: «Les hommes sont lâches, Julia.»Une descente aux enfers en même temps qu’une descente dans ses obsessions. Julia découvrira quasi simultanément la figure des deux coupables: celui qui lui a pris sa soeur, celle qui lui a pris son mari. Reste la vengeance à accomplir… Là commence l’horreur.