Quarante ans de suspense T.2 – NE
Dans leur jeunesse, avant d’être eux-mêmes auteurs, Boileau et Narcejac se nourrissaient des aventures d’Arsène Lupin et de Sherlock Holmes. Mais, à la différence de leurs maîtres, Maurice Leblanc et Arthur Conan Doyle, ils ont souhaité écrire en duo des récits qui ne comportent aucun enquêteur phare. Les deux volumes rassemblent nouvelles, romans et pièces de théâtre, fruits de la collaboration entre un inventeur génial d’histoires et un écrivain doué pour le suspense psychologique. Ensemble, Boileau et Narcejac ont mis en scène des personnages issus du petit peuple, en adoptant toujours un point de vue original, celui de la victime ou celui du coupable. Raconter le « naufrage d’une conscience » en utilisant tous les mécanismes alternés de dissimulation et de révélation d’indices, ainsi travaillent les deux auteurs. Le lecteur est invité à découvrir ces récits, aussi riches par la variété de leur forme que par leur intensité ? suscitant la curiosité, l’attente et la peur ? et où intervient parfois le fantastique ; il pourra aussi s’initier au fonctionnement secret du genre policier, grâce au corpus théorique qui accompagne les fictions.
Le volume II contient : Sylvestre à qui je dois la vie ; Maléfices ; Maldonne ; Les Victimes ; 6-1=6 ; Le Mystère de Sutton Place ; … Et mon tout est un homme ; Le train bleu s’arrête treize fois… ; Les Apprentis détectives ; La Mort a dit : Peut-être ; Télé-Crime ; La Bête noire ; La Porte du large ; La Clef.
Boileau et Narcejac
Pierre Boileau (1906-1989) et Pierre Ayraud (1908-1998), dit Thomas Narcejac, se sont associés pendant plus de quarante ans pour écrire des récits policiers d'un genre nouveau : « Par un usage diabolique du suspense, renforcé par l'intrusion de l'irrationnel, ils ont dynamisé et redéployé ailleurs ce qui était jusqu'ici l'aventure des villes. Transposé en province, au coeur de micro-sociétés riches en personnalités secrètes et en conflits feutrés, le roman policier sans policier devient grâce à eux une variante tragique du roman tout court » (Francis Lacassin).