Labiche – Théâtre T.1
Auteur de 175 comédies et vaudevilles entre 1837 et 1877, Labiche aura été le Molière de la bourgeoisie française du XIXe siècle. Bourgeois lui-même jusqu’au bout des ongles, il a peint les ridicules les plus proches de lui, ceux de ses amis, ceux de sa classe, mais avec le sourire, en ami. Son théâtre apparaît à la fois comme une mise en scène du Dictionnaire des idées reçues de Flaubert, et comme la face souriante de l’absurde moderne. Beaucoup de ses répliques sont devenues proverbiales : « Ah ! je ne veux plus tuer la charbonnière, c’est trop salissant. »
Les personnages de Labiche sont des marionnettes mues par l’ambition, la vanité, l’appât du gain. Ils ont tous un air de famille : égoïstes, hâbleurs, pas très francs et experts en phrases vides. C’est que Labiche est un maître de l’impropriété voulue, du langage décalé. Ses dialogues, ses intrigues, ses personnages illustrent admirablement la définition que donne Bergson du rire : « Du mécanique plaqué sur du vivant ».
Tome I :
Rue de l’Homme-Armé n°8 bis – Embrassons-nous Folleville ! – Un garçon de chez Véry – La Fille bien gardée – Un chapeau de paille d’Italie – Un monsieur qui prend la mouche – Le Misanthrope et l’Auvergnat – Edgar et sa bonne – Le Chevalier des dames – Mon Isménie – Si jamais je te pince… ! – L’Affaire de la rue de Lourcine – L’Avocat d’un grec – Voyage autour de ma marmite – La Sensitive – Les Deux Timides – Le Voyage de monsieur Perrichon – Les Vivacités du capitaine Tic – Le Mystère de la rue Rousselet – La Poudre aux yeux précédé d’un Dictionnaire d’Eugène Labiche