La femme qui se cognait dans les portes
Paula Spencer, trente-neuf ans, s’est cognée dans les portes pendant dix-sept ans… Battue, humiliée, et toujours amoureuse de son bourreau, elle a dilué ses peurs dans l’alcool pendant toutes ces années. Aujourd’hui, elle souhaite recouvrer une dignité et, mue par ce besoin de s’expliquer, de se justifier et de rêver un peu… elle nous raconte sa vie : sa famille, son adolescence, son mariage à dix-huit ans avec Charlo, la naissance de ses enfants, sa séparation ; le tout rythmé par les tubes des années 1970 qui passent sur le transistor.
Ce roman âpre, écrit dans un style nerveux, direct et spontané, dénonce en effet un univers de souffrance, de misère et de violence. Mais c’est aussi un roman drôle, plein de force et de vie. Avant d’écrire La femme qui se cognait dans les portes, Roddy Doyle s’était déjà penché sur le thème de la violence conjugale – que l’on entrevoit dans Paddy Clarke Ha ! Ha ! Ha ! Au cours de ses recherches et pendant l’écriture du roman, il s’est senti de plus en plus démuni et désolé pour son personnage. Le résultat est d’une humanité percutante.
Roddy Doyle
Né à Dublin en 1958, Roddy Doyle est l'un des écrivains majeurs de la littérature irlandaise contemporaine. Il est l'auteur de la célèbre trilogie de Barrytown - The Commitments, The Snapper, The Van - (collection « Pavillons », 1996, « Pavillons poche », 2009), portée à l'écran par Alan Parker (1991) et Stephen Frears (1993), ainsi que de Paddy Clarke Ha ! Ha ! Ha ! (1993, lauréat du Booker Prize).