Comme à la fin des contes de fées
Comme tant de personnes qui existent plus qu’elles ne vivent, Tomas n’a aucune confiance en lui, se croit sans talent et sans attrait. Pour cette raison, il fuit toute relation trop personnelle ? c’est sa stratégie de survie à lui. Amoureux fou d’Ariane, il est ainsi soulagé d’apprendre qu’elle annule leur premier rendez-vous. Mais ce soir-là, alors qu’il se promène en bord de mer, il se retrouve catapulté dans un lieu inconnu. Comment est-il arrivé là ? Est-il mort ou dans le coma ?
Dans cet étrange purgatoire nommé « Les Thermes de l’âme », Tomas comprend qu’il doit réussir plusieurs épreuves avant d’être libéré. Guidé par le personnel des thermes, comme la Vestale Noire, le Directeur ou le réci-chanteur, il part à la conquête de son âme : « Si tu n’en tombes pas amoureux, lui explique-t-on, tu n’aimeras jamais vraiment. »
Au cours de ce long et difficile parcours initiatique, Tomas rencontre Poussière et Morena. Cynique et défaitiste, Poussière recule devant toutes les épreuves qu’on lui propose, alors même qu’il sait que, de l’autre côté, dans le monde réel, une femme aimante l’attend. Morena, starlette maltraitée dans son enfance et qui passe son temps à réinventer sa vie, est plus combative. Naïve et bienvaillante, elle devine qu’elle ne pourra s’en sortir qu’en partageant ses douleurs et ses espoirs avec ses compagnons. Ensemble, Tomas et Morena affrontent les difficultés concoctées par les maîtres des thermes : l’acceptation de la vérité, la confrontation avec les souvenirs douloureux et les terreurs de l’enfance, la nécessité de la générosité et de la fraternité… Tomas entre peu à peu en communication avec son moi intime, qu’il avait enfoui très profondément en lui par peur de la souffrance. Au bout du voyage, ayant conquis l’estime de soi et ayant appris à écouter les autres, Tomas pourra marcher librement vers l’amour.
Et peut-être est-ce en Ariane qu’il trouvera l’âme soeur, pour écrire la dernière ligne de son propre conte de fées.
Massimo Gramellini
Massimo Gramellini a commencé par écrire des chroniques sportives dans divers journaux, notamment Il Giorno et La Stampa. En 1991 il devient journaliste politique et couvre en tant qu'envoyé spécial le siège de Sarajevo. En 1995 il est nommé vice-président de La Stampaà Turin. Parallèlement il collabore à des émissions de télévision sur Rai Tre. Fais de beaux rêves, mon enfant s'est déjà vendu à un million d'exemplaires en Italie. Outre ses articles, il a déjà publié un recueil de nouvelles et un roman.