Avis à mon exécuteur
« Si on me trouve suicidé, c’est que j’aurai été assassiné. »
Victor Krebnitsky
Lundi 10 février 1941, Washington, hôtel Bellevue. Un client de passage est retrouvé mort d’une balle dans la tête, une arme près de lui. La police conclut au suicide. Nul ne sait encore que l’inconnu a été l’un des plus importants agents du renseignement de l’URSS…
En 1936, Victor Krebnitsky poursuit son rêve de révolution mondiale quand il découvre l’emprise stalinienne sur la guerre d’ Espagne. Malgré lui, il participe à l’élimination d’un transfuge soviétique, mais il est trop tard pour quitter les rangs ; l’époque est au soupçon général. Tandis qu’à Moscou les fonctionnaires du NKVD se défenestrent pour échapper aux purges, Victor doit gagner Paris et honorer une effroyable mission visant son meilleur ami. En dépit des menaces qui pèsent sur sa propre famille, il refuse de commettre l’impensable. Condamné dès lors à une exécution officieuse, contraint à une éternelle fuite en avant, il ne peut plus compter que sur sa ruse et… sur une arme au pouvoir dévastateur : le document secret prouvant la trahison et le « grand mensonge » de Staline. S’en servir signifie la mort. Ou la dernière chance qu’ aura Victor de sauver la femme qu’il aime et leur petit garçon.
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Romain Slocombe
Écrivain, photographe, cinéaste, peintre, illustrateur et traducteur, Romain Slocombe réconcilie depuis plus de trente-cinq ans le roman noir, l’avant-garde artistique et l’univers underground de la contre-culture américaine ou japonaise. Armé de son humour british, il aborde des sujets graves au fil d’intrigues minutieusement documentées. En 2011, son art romanesque est unanimement encensé et Monsieur le Commandant (« Les Affranchis », NiL) rencontre un grand succès critique et populaire : dans une impitoyable exploration de la noirceur de l’âme humaine, ce roman épistolaire fait revivre le Paris littéraire de l’Occupation sous la plume d’un vieil écrivain pétainiste, un antisémite tombé follement amoureux de sa belle-fille juive. Auteur de polars accompli (Mortelle résidence, Première station avant l’abattoir) et spécialiste incontesté de l’imagerie japonaise, Romain Slocombe occupe une place singulière dans le panorama littéraire français, loin du conformisme, dans une parfaite indépendance.