La Coupe d’or
Au début des années 1900, au mois d’août, alors que la chaleur accable Londres, le destin d’un prince italien dépourvu de richesse vient d’être scellé. Son mariage avec Maggie Verver, une riche héritière américaine, aura lieu dans quelques jours. Le prince est satisfait de ses fiançailles et trouve sa fiancée charmante. Naïve, mais absolument charmante, et gentille.
Maggie est la fille d’Adam Verver, un riche financier qui parcourt le Vieux Monde à la recherche d’oeuvres d’art. Ils ont à présent élu domicile dans la capitale britannique.
Charlotte Stant, une Américaine sans fortune qui n’est toujours pas mariée, vient d’arriver à Londres pour assister au mariage de Maggie, son amie. Le prince et Charlotte ont autrefois été amants, mais voyant qu’il n’y avait rien à espérer (autrement dit qu’ils étaient tous deux sans argent), ils ont renoncé l’un à l’autre.
Peu après son mariage avec le prince, Maggie persuade son père d’épouser Charlotte. Malgré cette nouvelle union, les anciens amants sortent de plus en plus souvent ensemble dans la société londonienne, délaissés par le père et la fille trop occupés à alimenter leur collection d’art.
Maggie finit par avoir des soupçons sur la relation entre son mari et sa belle-mère. C’est alors qu’un jour, elle achète ? par hasard ? la fameuse coupe d’or. Pris de remords de l’avoir vendue au-delà de sa valeur, le marchand se rend chez elle pour l’informer d’une fêlure dans le cristal. Il aperçoit alors une photographie du prince et de Charlotte et lui raconte qu’ils ont failli acheter la coupe quelque temps plus tôt. Maggie est dès lors convaincue de l’infidélité de son mari.
La jeune épouse, douce de caractère, naïve en apparence, va alors se révéler d’un tempérament d’acier et fine diplomate, pour tenter de sauver son mariage et d’éloigner Charlotte.
Ce chef-d’oeuvre de Henry James sur le mariage et l’adultère explore les relations entre une fille et son père et leurs époux et épouse respectifs.
Henry James
Henry James, figure majeure du réalisme littéraire du XIXe siècle,est considéré par un grand nombre de lecteurs comme le maître de la nouvelle et du roman pour le grand raffinement de son écriture.
Philippe Sellier, préfacier de ce volume, est professeur émérite de littérature française à l'université Paris-Sorbonne. Spécialiste des mythes littéraires et de l'imagination créatrice, il a également publié dans «Bouquins » un volume d'oeuvres de Barbey d'Aurevilly, la Bible dans sa traduction par Lemaître de Sacy et le Port-Royal de Sainte-Beuve.