Récit de l’extraordinaire et affligeant naufrage du baleinier Essex
Le récit à couper le souffle qui enfanta Moby Dick. Une pépite qui rejoint la collection Pavillons Poches à l’occasion du bicentenaire du naufrage.
Le 12 août 1819, le navire Essex appareille avec vingt et un hommes à bord, quakers de Nantucket, en vue d’une chasse à la baleine dans le Pacifique. Après plusieurs mois de navigation et la capture de nombreux cétacés, le navire, chassant au large des Galapagos, est attaqué par un cachalot géant. Le bâtiment sombre en quelques minutes et l’équipage se répartit sur trois canots après avoir sauvé eau et menues provisions.
Malgré une discipline stricte et une droiture morale toute quaker, la vie sur les canots se révèle vite terriblement éprouvante physiquement et moralement. Chaque homme a sa ration quotidienne de pain et d’eau, mais bientôt les dernières tortues attrapées aux Galapagos sont dévorées vivantes. Les canots dérivent, essuyant des tempêtes bibliques, en attendant de trouver une terre ou de croiser un navire.
Enfin, une île est en vue, absolument vierge, les survivants y trouvent de l’eau mais très peu de nourriture. Ils doivent repartir. La mort se présente au bout du deuxième mois de dérive. Tout d’abord les corps des infortunés sont jetés à la mer, mais bientôt ils sont mangés par les ultimes survivants. Ce n’est que le 18 février, après quatre-vingt-treize jours de dérive, que les cinq derniers survivants croisent le navire qui les a sauvés.
Le récit du naufrage de l’Essex et de la survie de son équipage, relaté l’année suivante par le second du navire, est un témoignage incontournable et époustouflant sur une époque (celle de l’édification de l’Amérique), sur un peuple (celui des quakers), sur la pêche à la baleine, sur l’exil et la solitude, sur « l’horreur des choses qui épouvantent l’homme », sur la capacité animale de ce dernier à supporter, au nom de la survie, ce qui ne doit pas l’être. C’est à ce jour l’un des plus grands récits d’aventure et de survie en mer.
Owen Chase
Owen Chase (1797-1869) est commandant en second de l'Essex, il est alors âgé de 21 ans. Modèle d'intégrité morale et d'humanité, le jeune homme a relaté la tragédie un an après son retour. Il a repris la mer la même année puis a épousé la veuve d'une des victimes du naufrage.