Le Consul honoraire
Un roman loufoque et grave qui porte la marque de fabrique, reconnaissable entre toutes, de cet auteur culte, historique chez Robert Laffont. Préface inédite de Thierry Clermont.
C’est avec Tueur à gages de Graham Greene que naquit en 1947 la collection « Pavillons ». Dès lors, Greene, ami fidèle de Robert Laffont, devint la figure emblématique de cette collection dans laquelle il publia un roman par an, C’est tout naturellement que la collection « Pavillons Poche » petite sœur de « Pavillons » réédite en poche l’intégralité des œuvres de Graham Greene. Nous sommes au Paraguay, pays animé par de sourdes agitations révolutionnaires… Un groupe de guérilleros croit prendre en otage un ambassadeur des États-Unis en otage, et n’enlève qu’un consul britannique, « honoraire » et alcoolique de surcroît, qui n’intéresse personne – surtout pas son lointain gouvernement… Au centre du roman, une cabane au milieu de la jungle dans laquelle est enfermé le Consul, livré à ces malfrats de pacotilles.
Avec ce roman, on nage en plein Greeneland, – terme cher aux critiques littéraire des année 50 – une atmosphère glauque et des personnages laids, représentants de l’humanité et du monde désolés tels que les voyait Greene. Et toujours, des actes manqués, des maladresses incroyables qui transcendent les romans sombres en comédies grinçantes où la fiction se veut le reflet de la réalité. Car pout l’auteur britannique mieux vaut agir quitte à être mauvais, que de ne rien faire face à l’état du monde.
Graham Greene
François Gallix, professeur émérite de littérature anglaise à l'université Paris IV-Sorbonne et fellow à l'université d'Austin (Texas), a préfacé ce volume. Il également établi l'édition du second volume de Greene, intitulé La Chaise vide, que la collection "Bouquins" publie parallèlement en cette année anniversaire.