Qui ne serait impressionné par la figure de Richelieu, prélat de campagne, évêque de Luçon devenu député aux États Généraux, cardinal au service de l’État, aumônier et surintendant de la maison Marie de Médicis, principal ministre de Louis XIII où il œuvra aussi comme chef des opérations militaires ?

C’est par le célèbre portrait peint par Philippe de Champaigne que Philippe Le Guillou rencontra la première fois le cardinal. Un éblouissement. Un choc.

A l’aide de cette peinture et de quelques autres, de brochures, de manuels d’histoire, de pages de Julien Gracq et de promenades en Touraine, Philippe Le Guillou cerne cet homme intransigeant. Son intelligence redoutable, son ambition insatiable, son obsession de l’unité de l’Etat. Un homme d’ombre et de lumière qu’un corps malade ne laissa jamais en paix. Un esthète enfin, passionné de théâtre, de jardins et de bustes royaux.

D’une plume à demi-pinceau, l’auteur nous fait revivre des scènes célèbres : le siège de la Rochelle, la nuit des dupes, le châtiment de Cinq-Mars, la mort du cardinal, le destin de ses reliques…

Irrésistiblement, une fascination nous gagne. La même que celle qui foudroya l’auteur enfant devant la capa magna du tableau de Champaigne et le chapeau à houppe, rouge comme une fleur de sang.